Facebook m’a appris il y a peu que se tiendrait à Lyon la première édition de Beaux Dégâts hors de Montréal! Beaux Dégâts, c’est un concept fabuleux inventé il y a deux ans à la Fresh Paint Gallery : une soirée, de la musique, de la bonne humeur et une battle de graffeurs!
street art
Accumuler le paysage urbain
C’était il y a un peu plus d’un mois, je traversais le Marais, ralliant la BPI depuis les Archives Nationales. Nous étions entre chien et loup, et comme j’aime le faire, j’explorais aléatoirement les combinaisons de ce chemin quotidien. Au détour de la rue des Blancs-Manteaux, la niche d’une fenêtre murée. Je ne l’avais jamais remarquée auparavant. Dans l’ouverture aveugle, un artiste des rues a niché une ville miniature et immense. Une invitation au voyage lointain et immobile.
Squat le BLOC, le clap de fin…
En octobre, j’avais visité le squat LE BLOC (19e arrondissement) dans le cadre des journées portes ouvertes. Séduite par les pièces de graff et de street-art qui rythment les murs du squat et par la rencontre avec quelques artistes sympathiques, je comptais y revenir pour un reportage. Malheureusement, il est désormais trop tard. Le 6 décembre, le squat a été évacué, privant 170 personnes de logement et/ou d’atelier.
Le squat le BLOC (Bâtiment Libre Occupé Citoyennement) animait depuis plus d’un an la vie culturelle du quartier de la Mouzaïa, au fin fond du XIXe arrondissement de Paris. Installé dans un (moche) immeuble de 7000 m2 – qui abritait auparavant la Direction régionale des Affaires sanitaires et sociales d’île de France -, le BLOC aura été un des plus ambitieux squats de la capitale : il a été tout à la fois résidence d’artistes, incubateurs pour start-up et associations citoyennes, hackerspace, galerie d’art, lieu de cours…
On y trouvait en effet les ateliers de quelques 160 artistes, le hackerspace Blackboxe (qui a participé à museomix 2013), des musiciens, un ciné-club, des salles de concert…
Lors de ma (trop rapide) visite, j’avais été marquée par le nombre de belles pièces de graff et de street art qui ornaient les murs du rez-de-chaussée, seul espace librement accessible aux visiteurs. Les étages et sous-sol dissimulaient mille autres trésors, qui se dévoilaient uniquement lors de visites guidées organisées par un bénévole. Contrairement aux blogueurs du Mag de Poche et à Wonder Brunette, je n’ai pas eu la chance de les suivre. Et comme je regrette…
Pour en apprendre plus:
- très bon article de l’express sur le BLOC à l’ouverture (février 2013)
- La page facebook du BLOC (encore active)